Sur ce blog je me suis rappelé
les évènements de ma plus tendre enfance jusqu'à l'adolescence,
traces et bagages du passé, lourds ou moins lourds, les choses de la vie !!
Les émois, les joies....
et j'ai traduit tous ces souvenirs en "petits récits"...
EN TANT QUE FEMME
Bonne balade et merci d'être venus


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samedi

Hula Hoop


☝ cliquez pour voir le film-vidéo
Nous avions toutes notre cerceau et il y en avait de toutes les couleurs : des roses, des bleus, des multicolores, de différentes tailles et même en métal.
En apparence facile, cet art nécessitait cependant de longs exercices avant d'arriver à un résultat souvent médiocre. Avec mes petites copines nous "hula hoopions" durant des heures et les exhibitions et démonstrations finissaient dans les rues du quartier pour se terminer en compétitions et attributions de prix.
Anny Cordy nous accompagnait durant ces durs exercices.

Nous y sommes cependant arrivées et ne manquions finalement pas de grâce. Le cerceau montait au-dessus de poitrine, glissait le long des hanches pour descendre vers les chevilles et remontait grâce à de savantes torsions de tout le corps.

Cette mode n'a pas duré longtemps. De temps en temps il y a des timides relances ......



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Le camp du STRUTHOF

Fiche de démobilisation du 2 août 1945. Mon papa était fait prisonnier dans les Ardennes du 17.05.1940 au 13.8.1940
(Recto-Verso)


Certificat de Bonne conduite (2ème Sapeur ..... daté du 12 octobre 1935


Extrait du registre des personnes réintégrées de plein droit dans la qualité de Français en exécution  du Traité de Paix du 28 juin 1919.




J'étais petite lorsqu'avec mes parents nous avons visité le camp de concentration de Natzwiller-Struthof. Ce camp était le seul camp construit par les Allemands  sur le sol français.Natzwiller se trouve à côté de Schirmeck (pas loin de Strasbourg). Durant la guerre, ma maman, ma grand'mère maternelle, ma tante et mes deux soeurs étaient réfugiées chez des paysans à Natzwiller. Mon père, prisonnier à ce moment-là,  se trouvait dans un camp de travail en Allemagne.  Durant des mois maman n'a pas eu de ses nouvelles. Lorsque papa remémorait cette époque il était toujours très ému et, à la fin de sa vie, il lui arrivait de pleurer. J'aurais bien aimé qu'il laisse une mémoire écrite de ce vécu. 
Lors de la visite du camp, je n'ai pas assimilé l'ampleur des horreurs qui s'y sont passées durant la guerre. J'étais trop petite ... Des traces étaient conservées qui ne subsistent plus à l'heure actuelle. Un mémorial "aux martyrs de la déportation" y est érigé. 
Maman nous a raconté qu'un jour en rentrant dans la boulangerie de Natzwiller elle a salué en disant "Bonjour" ; un officier allemand présent l'a admonestée en l'invectivant de ne plus jamais recommencer. Les salutations en français étaient strictement défendues. Pourtant maman aurait dû le savoir....
En descendant du Struthof, ce dimanche-là, nous sommes passés chez les paysans qui avaient hébergé ma famille. Leur accueil était très chaleureux ....
Par la suite nous ne sommes plus jamais retournés au Struthof.

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vendredi

Papepa et Mamema

  mon papepa
Chez mes grands'parents
Mes grand'parents habitaient à deux pas de mon école, et lorsque ma maman travaillait (elle faisait de temps en temps des remplacements en tant que vendeuse dans une grande surface) ma grand'mère m'invitait à manger. D'ailleurs elle me confectionnait des petits plats ou des spécialités alsaciennes et je salive encore rien que d'y penser. Il y avait les "Dampfnüdle" - une sorte de beignets à la vapeur dont j'ai gardé la recette ;  j'en ai refait à mes enfants. Ils en raffolaient ....
Mon grand'père me racontait des histoires surtout de sa jeunesse. Ou alors je terminais mes devoirs ;  je leur récitais aussi des poésies ou leur chantais les chansons apprises à l'école. C'était une belle complicité et j'en garde un très bon souvenir.
Lorsque venait l'heure de rentrer à la maison, mon grand'père prenait un petit air malicieux. Il cherchait son porte-monnaie et me montrait une ou deux belles pièces d'argent. C'était des anciens francs ... Il me demandait mon mouchoir et alors, le plus sérieusement du monde il en  prenait un coin, faisait un noeud et emprisonnait dans ce noeud les piécettes pour "que je ne les perde pas !!!". Ensuite il  me remettait le mouchoir bien au fond de la poche. Il serrait tellement le noeud qu'en arrivant chez moi, j'avais du mal à le défaire.
Grâce à mon grand'père je pouvais de temps en temps agrémenter "mon ordinaire". 
Anecdote : Je n'ai connu mon grand'père qu'à la retraite. Je me souviens qu'il s'était installé  une cordonnerie au grenier dans l'immeuble où il habitait avec 'mamema'. Pour arrondir les fins de mois 'papepa' ressemelait toutes les chaussures de la famille et des voisins. Lorsque je venais le rejoindre dans sa "boutique" ça sentait bon le cuir et la colle. Je revois encore mon grand'père, des petits clous entre les dents prêt à les enfoncer dans le cuir collé sur la semelle usagée. Avec un couteau spécial, bien aiguisé,  il tournait autour de la chaussure et coupait le trop de cuir qui dépassait. Je trouvais ça extraordinaire ....

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Mes soeurs jeunes filles

Photos d'un professionnel ?
Christiane


Nicole 

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Robes de bal

  ☚ Nicole, ma soeur aînée au bal et son fiancé 'Jacques' avec la robe au tissu moiré. Mon beau-frère Jacques ressemblait à James Dean !!!
J'étais "la dernière" de la famille !!
Mes soeurs avaient 6 et 9 ans de plus que moi. J'ai suivi avec curiosité leurs premières sorties de jeunes filles. Elles allaient au bal avec des copines surtout les dimanches après-midi. J'étais à côté d'elles lorsqu'elles se "préparaient"et je leur donnais de temps en temps un petit coup de main. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ma soeur aînée me demandait de lui faire son chignon C'était la mode aux' bananes' sur l'arrière de la tête: ça faisait chic et élégant. J'adorais d'ailleurs coiffer les gens (bien plus tard je coupais moi-même les cheveux à mes garçons).
Maman a cousu une belle robe de bal à mes soeurs. Elle avait acheté un "patron" qu'elle découpait, elle posait les différentes parties sur le tissu, traçait le contour avec la craie tailleur et découpait le tissu sur ces marques. C'est elle qui m'a appris la couture !!! Dans la foulée, elle en a cousu une troisième, pour 'la meilleure copine de Nicole', ma soeur aînée. Le tissu était moiré ; lorsqu'on le déployait il chatoyait de gris, rose, mauve et il brillait sous la lumière. Elles ont longtemps gardé ces belles robes confection artisanale et'fait maison'. 
Nous n'allions plus chez la cousine-couturière (voir le récit Pâques et les nouvelles robes - rubrique enfance). Maman s'est entre temps acheté une machine à coudre : une Singer à pédalier. Elle a donc pris la relève et il s'est avéré par la suite qu'elle excellait dans la couture. J'ai moi-même longtemps utilisé cette vieille machine avant de m'acheter une petite Pfaff.

Mes soeurs étaient toujours très belles lorsqu'elles allaient au bal, et , en les voyant si élégantes, j'avais hâte de grandir ....

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Mes soeurs mariées


Moi-même avec mon mari le 27 janvier 1967



Nicole et Jacques


Christiane et Roland


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LA PIN UP (l'étang de Hanau)

c'est moi ?

18 ans : je n'allais plus aux bords des rivières avec la famille...
Grâce à ses salaires de 'Jobs' d'été, mon copain a pu se payer une GULIETA (d'occasion). Ces petites motos étaient très à la mode. Presque tous les garçons de notre âge en possédaient une. Elles faisaient beaucoup de bruit. Souvent les tuyaux d'échappement étaient trafiqués ; ils ne passaient donc pas inaperçus, au grand désespoir de nos parents, qui leur reprochaient ces comportements de "voyous". Il fallait que jeunesse se passe ....
A l'heure actuelle on n'en voit plus. Les garçons (et les filles) obtiennent très rapidement le permis de conduire et sautent ainsi le tremplin "mobylette".
J'ai passé du bon temps sur la Gulieta. Nous pouvions faire des balades et nous éloigner de Strasbourg.
Cet été-là, mon copain m'a donc emmenée, sur sa moto, à l'étang de HANAU en Moselle. C'était un endroit romantique, entouré d'un écrin de verdure et dominé par les ruines d'un château médiéval. Nous avons eu la chance de profiter de ce magnifique endroit avant qu'advienne le développement touristique malheureux des trente dernières années.
A cette époque, nous y sommes retournés plus d'une fois.

N'étais-je pas séductrice ?
Apparemment je jouais la PIN UP !!!
Nota : Goethe aimait se promener aux bords de l'étang de Hanau, lorsqu'il était étudiant à Strasbourg.
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jeudi

17 ans, j'étais "IN" ??

A AIX-LES-BAINS

17 ans ?  la date ne figure pas sur cette photo ! J'étais "IN" : je portais un pantalon rayé taille basse:  ça se faisait déjà. Eh oui, la mode est cyclique.
Je me rappelle, papa a pris cette photo lorsqu'il était en cure à AIX-LES-BAINS avec maman. Je les ai rejoints pour une dizaine de jours et j'ai pu loger dans l'appartement qu'ils avaient loué sur place. La coiffure est la copie conforme de celle de Sylvie Vartan. Non pas que j'étais fan de Sylvie Vartan, mais j'aimais beaucoup son style. Entre son  'bon-chic -bon-genre' et son style 'yé-yé',  il y avait de quoi s'inspirer. 
Mon petit air tristounet provient du fait que, tout en étant gâtée durant ce court  séjour par mes parents, j'étais tout de même loin de mon copain. Première séparation ...
Je me suis beaucoup promenée à Aix-les-Bains. Papa m'a montré de très beaux endroits : le Mont Revard, le Lac du Bourget, Annecy et Chambéry (en train), et AIX-LES-BAINS est une charmante ville où il fait bon vivre.

Je vais moi-même en cure à AIX-LES-BAINS et lorsque je me promène dans le beau parc au centre ville je repense aux bons moments passés à 17 ans avec mes parents aux mêmes endroits.

Ne reproduit-on pas les schémas de son passé ?
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MARIE MIA

Ma poupée Marie-Mia !!

C'était le nom imprimé sur la boîte lorsque le Père-Noël me l'a apportée cette année-là. Je l'ai immédiatement adoptée, la poupée ... et son prénom . C'était ma petite poupée "fétiche", ma petite bien-aimée. Je crois que tout l'amour en "perdition" s'est pour moi, durant mon enfance,  canalisé sur cette merveille. J'ai joué avec elle jusqu'à l'adolescence et je l'ai toujours gardée quelque part, dans un tiroir, sur une commode, dans une boîte à souvenirs ...et malgré tous les déménagements, elle est encore là.
Elle a participé aux jeux de mes petites filles. Toutefois, elles n'ont pas exprimé des émotions particulières. Elles ont bien sûr, leurs propres poupées, et quelque part, celle de "mamie", il faut peut-être la préserver, ne pas trop y toucher. Ou serait-ce un jouet sacré ? Mon grand fils les a d'ailleurs encouragées dans ce sens. Je me souviens, il disait : "Tu l'as gardée si longtemps, il ne faudrait pas qu'elles te l'abîment" ... Elles avaient le droit de jouer avec ma petite "Marie Mia", mais au fond de moi, secrètement, cette  'barrière' me convenait.
Elle était toute nue dans la boîte. Maman m'a donné des restes de tissus et, tant bien que mal, je lui ai confectionné ses premiers vêtements. Ma soeur, Christiane, m'a beaucoup aidée. Un jour, elle a cousu une tenue entière : pantalon ? (ou jupe), une veste, un bonnet, genre calot, et des chaussons dans les mêmes teintes. C'était des petits vêtements magnifiques .... mais, malheureusement cet ensemble 'cousu mains' n'a pas tenu la route !

A la suite de ce récit ma  MARIE MIA restera un petit bout de temps sur mon divan au salon !!!

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mercredi

Au Nideck

  ☚ la cascade du Nideck
Durant sa vie active, papa était membre de l'A.T.C. -Association Touristique des Cheminots ??
Durant cette période nous allions souvent au refuge de l'association qui se trouve à Oberhaslach au bas de la cascade du Nideck. La fête montagnarde annuelle réunissait les cheminots qui étaient impliqués dans l'organisation et ceux qui, en visiteurs, venaient  passer le dimanche avec leurs familles. Des tentes étaient dressées dans le pré et toutes sortes de victuailles étaient proposés aux participants : des stands de boissons, des chaudrons avec des knacks, des sandwichs ....
Nous montions tous les ans à la cascade, L'accès au site était d'ailleurs aisé, des sentiers aménagés étant prévus à cet effet. La cascade en été se résumait à un filet d'eau mais ne retirait rien au charme et à l'attrait du lieu. En continuant la montée nous arrivions aux vestiges du château. La légende du château du Nideck conférait au lieu une ambiance particulière...
Au même endroit se trouvait une pierre "tremblante". Les jeunes filles qui montaient sur la pierre n'étaient plus vierges si celle-ci tremblait. Mes grandes soeurs s'y exerçaient et à l'époque je n'ai pas compris leurs fous rires ... 
Nous passions donc notre matinée dans cet endroit magique et romantique.
Les responsables de l'association avaient prévu quelques attractions qui se déroulaient dans l'après-midi, notamment un "crochet radiphonique".
Les chanteuses et chanteurs s'inscrivaient sur une liste et le moment venu montaient à tour de rôle sur une scène improvisée. Le micro en main ils se lançaient courageusement dans une interprétation plus ou moins 'exacte' des refrains sélectionnés.
Maman s'y était présentée quelques années de suite. Elle avait une belle voix. Son rêve de petite fille était de devenir chanteuse d'opéra. La chanson dont je me souviens s'intitulait "RAMONA" (Ramona, j'ai fait un rêve merveilleux - Ramona nous étions partis tous les deux ...)
Elle roulait les "r". J'étais très fière d'elle et les gens applaudissaient à tout rompre. Chaque année, c'est elle qui gagnait le concours ... 
Les participants n'ont pas dû apprécier puisqu'une année le jury l'a déclarée "hors concours". C'était la grande déception  ... elle était triste et le gagnant qui lui a succédé n'avait pas son talent.
J'ai moi-même participé à ces concours. J'interprétais une chanson paillarde, oh honte !! "boire un petit coup c'est agréable....." en mimant les gestes appropriés. Et le soir au restaurant où nous prenions un verre en attendant le train à URMATT, je montais sur une table et je rechantais ... la même chanson. Ma soeur me dit que je faisais le tour de l'assemblée pour récolter des sous dans une casquette.
Il m'avait semblé avoir été une petite fille plutôt timide !!
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La machine à écrire


suite du récit "La sténo"
C'est donc en 1960 que ma grand'mère m'a payé ma petite "Gabriele"de la marque Triumph. Quelle fierté !! J'en ai tapé des courriers avec cette machine à écrire. Toutes les lettres officielles passaient sous ses 'touches' ; je l'ai aussi utilisée lors de la succession de mes parents décédés il y a deux ans.

Depuis que j'ai l'ordinateur, elle est reléguée au fond de l'armoire

Mais elle est sur internet dans mon BLOG
et voilà sa photo  !!
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La Sténo

Aujourd'hui ""j'intellectualise""
Fable de La Fontaine"en sténo"
Quand la perdrix voit ses petits
en danger, et n'ayant qu'une plume nouvelle
Qui ne peut fuir encore par les airs le trépas,
Elle fait la blessée, et va traînant de l'aile,
Attirant le chasseur et le chien sur ses pas
Détourne le danger, sauve ainsi sa famille ;
Et puis quand le chasseur croit que son chien la pille,
Elle lui dit adieu, prend sa volée et rit
De l'Homme qui, confus, des yeux en vain la suit.

En 1959, j'ai obtenu le C.E.P (couronnement des études primaires) avec mention, suivi d'un voyage à Chamonix payé par l'Alliance Française eh oui !!!!
J'ai trouvé un emploi comme apprentie en alternance, dans une étude d'avocat (Maître Adrien Kauffmann à Strasbourg) ; j'étais sa seule "secrétaire" ; j'ai donc dû très rapidement prouver mes 'valeurs' ; ma grand'mère paternelle m'a acheté une machine à écrire et j'ai ainsi pu faire des exercices de dactylographie à la maison. Au début Me Kauffmann me dictait des lettres que je prenais en écriture cursive. J'ai donc été dans l'obligation de suivre très rapidement des cours du soir de sténographie. Le collège d'Enseignement Professionnel à Strasbourg dispensait, à peu de frais, ce genre d'enseignement. Au bout de la première année j'ai obtenu un diplôme délivré par la Ville de Strasbourg - 120 mots/minutes - mention "bien".
J'ai ainsi pu prendre en sténo le courrier dicté par mon patron.
J'étais très timide à cette époque-là et lorsque Me Kauffmann me dictait du courrier en présence de clients j'étais troublée, surtout qu'il n'oubliait jamais de me couvrir d'éloges, à ma grande confusion.
Nota : De nos jours la sténographie n'a plus aucune utilité. Elle est remplacée par le dictaphone et autres moyens plus sophistiqués.

Il m'appréciait beaucoup mon patron et lorsqu'à 17 ans mon contrat a pris fin j'étais bien triste de le quitter.
Il ne travaillait qu'avec des apprenties.
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Ménie GREGOIRE

Ménie Grégoire ☛

J'avais 20 ans
Pendant quelques années (1965 à 1970 environ) j'étais abonnée au journal "ELLE".
Je lisais entre autres les articles de Ménie Grégoire - écrivain français - et je suivais régulièrement l'émission qu'elle anima de 1967 à 1981 sur R.T.L.; Elle y répondait aux gens qui l'appelaient pour exposer leurs problèmes les plus intimes qui, à l'époque étaient tabous et dont on n'osait parler. Cette émission a fait un boum terrible !! (De nos jours nous sommes un peu trop confrontés à ce genre de déballage.)

Un article paru dans "ELLE" du 16.12.1966 avait spécialement attiré mon attention. Ménie donnait la réplique à Carole, une jeune lectrice qui utilisait le terme "je vis dans l'espoir d'être accompagnée" auquel Ménie lui a répliqué dans le même article : ""De mon temps on n'aurait jamais pensé qu'on pouvait être accompagnée. On était là pour accompagner"". J'étais assez d'accord avec elle, ayant l'exemple de ma maman qui était dévouée corps et âme à son mari et ses enfants.
J'ai écrit le même jour une lettre à Ménie Grégoire en citant un passage du livre d'Alexis Carrel intitulé "l'Homme cet Inconnu" que je reproduis : ""... Il ne faut pas donner aux jeunes filles la même formation intellectuelle, le même genre de vie, le même idéal qu'aux garçons. Les éducateurs doivent prendre en considération les différence organiques et mentales du mâle et de la femelle et leur rôle naturel. Entre les deux sexes il y a d'irrévocables différences. Il est impératif d'en tenir compte dans la constructions du monde civilisé"". Mes réflexions dans ladite lettre était basée sur mes convictions personnelles, et Ménie m'a répondu par une carte datée du 20 décembre 1966. (agrandir la photo ci-dessus)

J'ai conservé ces deux courriers dans ma boîte "à souvenirs".
Je n'ai pas acheté son livre "Le métier de femme" (PLON) : je me suis mariée en 1967, j'ai eu deux enfants et ma voie, bien que tracée d'avance, était tout de même celle que j'ai librement choisie.
Ménie (Marie en Vendéen) est née le 15 août 1919 à CHOLET. cliquer - biographie de Ménie)
Ses paroles " La Société d'aujourd'hui, je ne la connais pas, je ne la comprends pas (...) c'est une société très troublante" - elle a aussi dit : "Souriez afin que vos rides plus tard soient bien placées".

Je vais encore m'attirer les "foudres du ciel" - voir mon récits "Le livre de la Jeune Fille" cliquez ici


Ci-dessous un petit témoignage mail d'un lecteur de mon blog :
""Bonjour Franceline - J'ai lu avec beaucoup d'émotions ... si, si... les textes de votre blog souvenirs. Je me permets de vous envoyer ce mot parce que j'ai très bien connu Ménie Grégoire .. J'étais à RTL en même temps qu'elle ... une femme remarquable de gentillesse, d'humilité et d'intelligence......""


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mardi

ORAGE dans la MONTAGNE


Un autre orage ....
Tout l'été et presque tous les dimanches papa nous emmenait dans la vallée de la Bruche. Nous prenions le train à la gare de Strasbourg et avec des copains nous allions cueillir des myrtilles, des champignons, des mûres ou ramasser des châtaignes.....
Ce dimanche-là le temps était à l'orage. Mais nous ne voulions pas renoncer à la sortie programmée ; un copain de papa nous attendait à la gare.
Il faisait lourd, les mouches nous embêtaient, la forêt s'assombrissait et la décision était prise : après le pique-nique, nous prendrons le chemin du retour.
La descente était raide et nous avions bon espoir d'arriver au train avant que l'orage n'éclate. Les premiers grondements s'entendaient au loin, puis un éclair ; on comptait le temps entre les deux pour évaluer la distance. 
"Il est encore loin l'orage" disait papa pour nous rassurer, "si vous vous dépêchez nous passerons à côté" ; il avait à peine terminé sa phrase que les premières gouttes commençaient à tomber. Et la pluie très rapidement devint torrentielle. 
Je n'ai jamais compris comment il a fait : en un tour de main papa avait planté des bâtons au-dessus d'un petit ravin, sur les piquets ainsi improvisés il a tendu les couvertures de pique-nique, les imperméables .... et nous nous sommes tous réfugiés, serrés les uns contre les autres, sous cet abri de fortune. Le ciel s'est rapidement éclairci et nous n'étions pas du tout mouillés.

Je me sentais bien sous cette tente improvisée, une espèce de bonheur. Je me demande si nous n'avons pas tous chanté en attendant que l'orage se calme.

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Le déménagement et LA GRÊLE


Suite du récit "Après la guerre" du 29/12/2008

Quand vint le moment de sortir de nos petits "pavillons provisoires" nous étions tous bien tristes. 
Papa, en tant que cheminot a pu bénéficier d'un logement de fonction appartenant à la S.N.C.F.
(nous n'avions donc pas besoin d'emménager dans les blocs que la Mairie a fait construire).
C'était un appartement spacieux dans un petit immeuble de deux étages et nous avions maintenant une véritable salle de bains. Après le déménagement la vie a repris son cours, et petit à petit nous avons retrouvé  notre rythme.
Nous voilà donc bien installés ...
Nous entamions notre deuxième été dans le nouveau quartier, un été lourd et orageux.
Un jour,  un violent orage éclata. L'angoisse, une menace... 
et la grêle tomba du ciel, des grêlons aussi gros que des oeufs de poule. Du jamais vu. Gros fracas, bruit de chutes au-dessus de nos têtes. La terreur ... L'eau de pluie sortait par les trous de fixation des plafonniers. Maman pleurait. Nous avions refait à neuf le logement avant d'y emménager.
Lorsque l'orage s'est calmé papa est sorti dans la rue, avec les voisins, pour constater les dégâts. Des pans entiers du toit s'étaient envolés. Des tuiles fracassées par terre. Des trous béants qui laissaient la pluie s'y engouffrer.  Les hommes ont alors  provisoirement tiré des bâches sur les toits endommagés; nous avons tous aidé, les femmes les enfants ; nous avons déblayé les tuiles cassées en les amenant au bas de l'immeuble et papa a alerté le service de maintenance ; des tuiles neuves sont arrivées le lendemain et ce sont les habitants du quartier (tous des employés de la S.N.C.F) qui ont réparé les toits. L'ambiance était à la solidarité, comme durant toutes les épreuves. Et nous les enfants donnions des coups de main pour aller plus vite.
Les réparations des dégâts dans les appartements des deuxièmes étages étaient remboursés par l'état. 
L'agent chargé de cette affaire a même un jour, par la suite,  distribué des enveloppes contenant une petite rémunération destinée aux enfants "courageux et coopérants".  
Un tel budget existait-il à l'époque ? chose impensable de nos jours ....

L'épreuve était terrible, mais les liens dans le quartier se sont resserrés et nous avons longtemps après encore remémoré les moments tragiques de cette mésaventure ....
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La balançoire

  ☚    
Ma soeur et moi assises toutes deux sur la balançoire
Je disais que papa était un grand bricoleur. Il "projetait" constamment et, chose sûre, allait au bout de ses projets.
Il a donc décidé un jour d'installer une balançoire dans la cour.
C'est avec des matériaux de récupération que papa a érigé cette balançoire. Il y avait le portique : un poteau solidement bétonné dans le sol, la barre latérale du dessus bien ancrée dans le mur. Papa a lui-même forgé les crochets dans lesquels se glissaient les anneaux au bout des cordes qui retenaient la planche.
Nous avons passé des heures sur cette balançoire, à en avoir des vertiges et des nausées. Mais inlassablement nous recommençions. Lorsque nous étions plusieurs copines, les séances étaient chronométrées pour éviter les inégalités.
Nous essayons bien sûr d'aller de plus en plus haut. Frôler le danger ? Souvent nous étions assises à deux sur la planche : fous rires assurés !!
Mes grandes soeurs, de temps en temps elles aussi n'hésitaient pas à s'y étourdir ou, débout derrière moi, me poussaient dans le dos en vue d'un rapide démarrage.
La "vrille" consistait à tourner les cordes sur elles-mêmes autant que possible. En relâchant nous étions prises dans un véritable tourbillon et nous titubions en "remettant les pieds sur terre".
Que de bons moments passés sur cette balançoire.

Lorsque nous sommes partis du quartier,  nous n'avons pas déménagé la balançoire.



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lundi

LE MOIS DE MAI


Le muguet du premier mai 
et le mois de Marie qui commence !

Le mois de Marie c'est le mois le plus beau !! 
Dans la chapelle du quartier un autel était dressé à Marie, orné de fleurs et de lumières. Tous les soirs avec les copines nous allions prier Marie. Pour rien au monde, nous n'aurions manqué cela. Les odeurs des lys et autres fleurs fraîchement coupées et régulièrement renouvelées, embaumaient délicieusement la chapelle. Les chants retentissaient jusque dans la rue et les récalcitrants devaient bien regretter d'être restés dehors.
Nous récitions le chapelet à tours de rôle, l'abbé commençant la première partie qui était reprise par les fidèles. Bien sûr, nous ne faisions souvent pas attention à ce que nous disions ;  les dévotions étaient longues et il fallait tenir jusqu'au 31 mai !!
Lorsque nous sortions de la chapelle il faisait encore bon dehors. Nos parents ne nous pressaient pas trop et cette liberté dans la douceur du soir était bien agréable.
Nous faisions le tour du quartier bras-dessus, bras dessous en discutant allègrement et plus tard, adolescentes, en refaisant le monde. Des décisions importantes étaient prises : se marier, avoir des enfants, ou alors .... le couvent ?? - périodes de mysticisme qui ne duraient heureusement pas très longtemps -.
Certains soirs, il nous arrivait d'attraper des hannetons. Il y en avait de très gros et les plus téméraires d'entre nous (surtout les garçons) leur attachaient un fil très fin à la patte et les laissaient s'envoler tels des petits avions.

La nuit commençant à tomber, nous étions bien heureuses de rentrer à la maison après avoir passé des moments si agréables.

(Petite anecdote : Après le décès de maman, nous avons trouvé plein d'images pieuses de Marie dans ses affaires. Lorsqu'elle avait des soucis, tout en n'étant pas "bigote", elle priait Marie de lui venir en aide !!)
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La chute en vélo


Suite du ler mai :
Les trois garçons avec lesquels nous avons créé une petite bande (d'ailleurs fort sympa), se retrouvaient très souvent sur notre chemin;
"Nénette" et moi allions au travail en vélo de Bischheim à Strasbourg. Nous pédalions allègrement et les discussions allaient bon train : les confidences, les chagrins, les joies, nos doutes. La route était relativement longue et la durée du parcours favorisait les échanges. D'ailleurs personne ne se rendait au travail en voiture et sur les pistes cyclables (qui existaient déjà) les files de cyclistes étaient longues et interminables. Nous roulions de front ;  les plus pressés actionnaient leur sonnette et dépassaient les traînards. Nous faisions le même chemin quatre fois par jour : maman préparait les repas de midi et il n'était pas question de rester en ville ou de manger à la cantine ; ça en faisait des kilomètres !!! (hiver comme été).
A l'entrée de Schiltigheim, nous devions traverser un pont qui enjambait la voie ferrée. Ce jour-là,  nos trois copains, stationnant le long  du trottoir, nous attendaient pour nous faire un petit coucou.
Emoi : "ils sont là-bas !" et ... perturbées,  nous avons zigzagué, nos guidons se sont accrochés et ... catastrophe, la CHUTE , inévitable, stupide, grottesque ... quelle honte ...

Mais les garçons étaient très chevaleresques et ne se sont pas moqués de nous...Ils nous ont aidé à nous relever et ont fait semblant de ne pas remarquer notre trouble.

Nous étions tout de même rouges de confusion
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LA CAVE


Les "commissions" suite ....
J'ai raconté hier comment maman faisait "les courses" et sa façon de gérer les provisions.
La maison provisoire que nous habitions pendant quelques années après la guerre était construite sur un vide sanitaire : donc pas de cave. Très rapidement, papa en bon bricoleur, a pris la décision de remédier à ce manque. Avec deux copains ils ont creusé sous la maison, déblayé la terre avec des brouettes....Le trou s'est agrandi jusqu'à devenir une cave relativement spacieuse. Bien sûr il y avait aussi de l'étayage, du bétonnage, notamment la construction d'un petit escalier pour y accéder. Quel travail !!!
Mais mes parents ont ainsi pu stocker les victuailles en grande quantité et dans un endroit bien frais.

Cette cave était terminée au bout de trois semaine, le temps des congés...
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Première rencontre


J'ai rencontré mon "futur époux",  j'avais 16 ans.
C'était un premier mai ! Nous allions tous les ans dans la forêt de Brumath (Nord de Strasbourg) pour y cueillir le traditionnel bouquet de muguets. C'était aussi ce jour-là que nous ressortions nos robes d'été ! 
"Nénette" et moi sommes parties en vélo, de bonne heure après le déjeuner avec mille recommandations des parents !!!
En chemin, nous avons croisé 3-4 garçons, arrêtés au bord de la route, en train de fumer une cigarette. A notre passage, ils ont sifflé et "osé" quelques réflexions, bien innocentes d'ailleurs. Raides comme des piquets, mais en pouffant de rire, nous avons poursuivi notre chemin. 
Sur le retour, oh coïncidence, ils étaient encore là, au bord d'un chemin.
Nous étions bien contentes !!! et nous avons terminé la route en bande.
Histoire de faire connaissance et ... peut-être de se revoir ?
La semaine d'après une invitation est tombée. "Dédé" organisait une petite surprise-partie. Nous y sommes allées.
Mon coeur battait la chamade, j'étais tombée amoureuse de "Pierre" au premier regard...
Ce grand garçon blond, un peu timide. C'est lui qui parlait le moins. Il a même ramené son petit bouquet de muguets à sa maman, alors que les copains nous ont galamment offert les leurs. Paradoxe ... Ah les femmes !!!
Par la suite nous nous sommes souvent revus, en groupe et de temps en temps seuls...
mais d'autres récits suivront ....

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dimanche

LE BIDON DE LAIT


"LES COMMISSIONS" ..... suite
Maman n'achetait pas le lait à la COOP. Les ménagères conservaient le lait dans un bidon en aluminium dont le couvercle était tenu par une chaînette. Le soir, avant d'aller au lit,  maman plaçait ce bidon devant la porte ; les sous destinés au marchand de lait étaient posés sur le couvercle. Le lendemain matin, très tôt, le 'laitier' passait dans le quartier. Avec une louche il sortait le lait d'un gros réservoir installé sur une carriole et remplissait les récipients qu'il remettait devant les portes 'avec le rendu de monnaie'.
Une petite anecdote :
Plusieurs jours de suite la monnaie rendue par le laitier manquait lorsque maman rentrait le bidon pour nous préparer le café. Oh voleur !!
Je crois me rappeler que papa a fait le guet et a surpris le chapardeur. C'était un apprenti-ouvrier qui, en passant le matin pour aller à l'usine, raflait la monnaie.
La suite ? je ne m'en souviens plus.
Papa n'était pas du genre à plaisanter ....
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Les commissions


Faire les commissions : c'était le terme utilisé par maman lorsqu'elle partait faire "les courses" en vue de l'approvisionnement. Il y avait dans le quartier une COOP, un boucher,une boulangerie, un épicier, une droguerie.... C'est à la COOP que maman achetait les matières premières. Point d'emballages inutiles. Tout était conditionné dans du papier kraft : les petits pois, les haricots, la farine, le sucre, le beurre .... Pour le fromage blanc p.ex.  elle ramenait un saladier, le marchand sortait la quantité demandée d'un tonneau posé par terre. Il avait une balance à deux plateaux et utilisait des poids en laiton. L'huile, le vinaigre et les produits d'entretiens étaient vendus dans des bouteilles en verre consignées. La bouteille vide était systématiquement ramenée lors de l'achat du nouveau produit.
Les ménagères n'étaient pas obligées de faire la queue aux caisses ; par contre, elles aimaient bien s'attarder, "potiner"et elles attendaient ainsi patiemment leur tour d'être servies, surtout à la boucherie. En effet, le boucher avait toujours le mot pour rire. Il connaissait toutes ses clients et savait adapter ses blagues. Il n'était pas non plus avare de conseils ; les façons de faire revenir les viandes, proposer le bon morceau pour telle ou autre recette, suggérer les temps de cuisson, etc etc. ; maman achetait la viande au jour le jour selon les besoins. Nous mangions souvent du lapin ou du poulet surtout le dimanche : ma grand'mère paternelle avait une grande basse-cour et des clapiers.
Mes parents ont acheté le premier réfrigérateur lorsque j'avais 14 ans. Je me demande comment ils faisaient avant pour garder les aliments au frais. Il me semble que papa avait aménagé dans la cave un réduit creusé dans le mur (une sorte de garde-manger) avec une porte grillagée. Maman entreposait là-dedans le fromage, le beurre, les fruits ? C'est vrai qu'il faisait bien frais dans la cave. En début d'hiver un paysan venait avec sa charrette tirée par un cheval nous livrer deux ou trois sacs de pommes de terre. Nous étions pourvus pour toute la saison. Il y avait également dans la cave les pommes entreposées sur des clayettes, en principe deux sortes pour différents usages.
Maman récoltaient les fruits et légumes du jardin et les mettaient en conserve dans des bocaux qui étaient entreposés sur des étagères dans la cave.

Nos poubelles étaient toute petites, jamais remplies à bord....

...  finalement, je crois que nous mangions très bien et nous n'avions pas beaucoup de déchets  !!
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