Sur ce blog je me suis rappelé
les évènements de ma plus tendre enfance jusqu'à l'adolescence,
traces et bagages du passé, lourds ou moins lourds, les choses de la vie !!
Les émois, les joies....
et j'ai traduit tous ces souvenirs en "petits récits"...
EN TANT QUE FEMME
Bonne balade et merci d'être venus


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mardi

Le déménagement et LA GRÊLE


Suite du récit "Après la guerre" du 29/12/2008

Quand vint le moment de sortir de nos petits "pavillons provisoires" nous étions tous bien tristes. 
Papa, en tant que cheminot a pu bénéficier d'un logement de fonction appartenant à la S.N.C.F.
(nous n'avions donc pas besoin d'emménager dans les blocs que la Mairie a fait construire).
C'était un appartement spacieux dans un petit immeuble de deux étages et nous avions maintenant une véritable salle de bains. Après le déménagement la vie a repris son cours, et petit à petit nous avons retrouvé  notre rythme.
Nous voilà donc bien installés ...
Nous entamions notre deuxième été dans le nouveau quartier, un été lourd et orageux.
Un jour,  un violent orage éclata. L'angoisse, une menace... 
et la grêle tomba du ciel, des grêlons aussi gros que des oeufs de poule. Du jamais vu. Gros fracas, bruit de chutes au-dessus de nos têtes. La terreur ... L'eau de pluie sortait par les trous de fixation des plafonniers. Maman pleurait. Nous avions refait à neuf le logement avant d'y emménager.
Lorsque l'orage s'est calmé papa est sorti dans la rue, avec les voisins, pour constater les dégâts. Des pans entiers du toit s'étaient envolés. Des tuiles fracassées par terre. Des trous béants qui laissaient la pluie s'y engouffrer.  Les hommes ont alors  provisoirement tiré des bâches sur les toits endommagés; nous avons tous aidé, les femmes les enfants ; nous avons déblayé les tuiles cassées en les amenant au bas de l'immeuble et papa a alerté le service de maintenance ; des tuiles neuves sont arrivées le lendemain et ce sont les habitants du quartier (tous des employés de la S.N.C.F) qui ont réparé les toits. L'ambiance était à la solidarité, comme durant toutes les épreuves. Et nous les enfants donnions des coups de main pour aller plus vite.
Les réparations des dégâts dans les appartements des deuxièmes étages étaient remboursés par l'état. 
L'agent chargé de cette affaire a même un jour, par la suite,  distribué des enveloppes contenant une petite rémunération destinée aux enfants "courageux et coopérants".  
Un tel budget existait-il à l'époque ? chose impensable de nos jours ....

L'épreuve était terrible, mais les liens dans le quartier se sont resserrés et nous avons longtemps après encore remémoré les moments tragiques de cette mésaventure ....
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