Sur ce blog je me suis rappelé
les évènements de ma plus tendre enfance jusqu'à l'adolescence,
traces et bagages du passé, lourds ou moins lourds, les choses de la vie !!
Les émois, les joies....
et j'ai traduit tous ces souvenirs en "petits récits"...
EN TANT QUE FEMME
Bonne balade et merci d'être venus


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mercredi

LA FÊTE-DIEU


INOUBLIABLE MANIFESTATION ! la procession de la Fête-Dieu

La Fête-Dieu était célébrée le dimanche qui suit la Fête de la Trinité (entre le 21 mai et le 24 juin)
Grande émotion : nous étions toutes réquisitionnées. Les soeurs nous avaient donné les directives en vue de cette grande journée paroissiale. Papa nous laissait cueillir les fleurs du jardin (surtout les roses) en vue de la procession. Les pétales des fleurs étaient soigneusement et délicatement détachées et remplissaient les paniers que nous portions autour du cou avec un joli ruban. Nous étions bien fières !!!
Le cortège, en traversant le bourg, suivait un parcours bien précis. Le garde-suisse devançait les enfants de choeur, puis venait le prêtre en habit liturgique doré, la chorale, les fidèles ... Nous nous arrêtions devant les reposoirs que les habitants avaient grandiosement décorés (fleurs, statues, linge de maison ...) Nous nous arrêtions pour y prier et le cortège repartait jusqu'au reposoir suivant. Les pétales des fleurs parsemaient le chemin de la procession. Nous avions pour mission de nous retourner, à intervalles réguliers, pour jeter les pétales en direction du Saint Sacrement.
La procession terminée, une grand'messe solennelle clôturait cette manifestation.
Dictons :
Si le lis a fleuri pour le Fête-Dieu, j'aurai vendangé pour la St-Mathieu
Fête-Dieu mouillée, fenaison manquée.

Les concours des maisons de village les mieux fleuries de nos temps sont fades à côté de la Fête-Dieu...
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LA TOILETTE


TOUJOURS dans notre petite maison provisoire (c'est quand même là que j'ai vécu les premières années de ma vie), nous n'avions, bien sûr, pas de salle de bains. Maman était très ordonnée, minutieuse, à la limite maniaque et lorsqu'elle avait terminé la vaisselle du soir le lavabo, briqué comme un sou neuf, nous revenait pour faire notre toilette..
Le savon "de Marseille" les gants de toilette et la bassine spéciale prenaient le relais ; l'armoire "ALIBEERT ?" fixée au-dessus de l'évier contenaient nos affaires personnelles : chacune sa brosse à dents, les nécessaires à ongles, les peignes, les pierres ponce,enfin bref tout ce qui est utile à faire peau neuve.
La cuisine était soigneusement fermée à clef pour préserver l'intimité. Maman seule avait le droit de rentrer : c'est elle qui nous lavait le dos. C'était un moment délicieux, de stricte complicité où nous échangions souvent des petits mots câlins. Ou alors lorsqu'elle était contrariée, pour une raison ou une autre, elle se vengeait en frottant plus vigoureusement que d'habitude. Que de bons moments.
Plus tard papa a construit, derrière la maison, une petite prolongation qui servait de buanderie. Il y avait une immense bassine en tôle émaillée posée au-dessus d'un foyer (au bois). Maman y mettait le linge (trié) et lorsque l'eau savonnée commençait à bouillir elle touillait avec un grand bâton en bois. Elle rinçait le linge à plusieurs reprises et l'essorait avant de la suspendre dans la cour.
C'est donc dans cette buanderie que, par la suite, nous avons procédé à nos ablutions. Une deuxième bassine, pas très grande, posée par terre était remplie d'eau chaude et, à tour de rôle nous nous suivions dans cette baignoire improvisée. L'eau n'était pas systématiquement changée, eh non !!!, Maman remettait de l'eau bouillante et la suivante s'y plongeait avec délice.
Cela peut paraître curieux . De nos jours la salle de bains est indispensable, même deux ou trois dans certaines maisons.
Rassurez-vous, papa n'était pas de la partie. Il avait sur son lieu de travail (la S.N.C.F) des douches et des vestiaires et il devait bien en profiter parce qu'il me semblait toujours propre et beau.

J'ai chez moi une grande salle de bains avec deux lavabos et une douche spacieuse, mais je revis avec attendrissement ces moments, non de restriction, mais de "bricolage" et ... tout cela était certainement beaucoup plus économe !!!
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mardi

ECOLE MATERNELLE

 ☚   A l'école "maternelle"

La rentrée des classes
J'avais une petite enfance heureuse. Mes grandes soeurs allaient déjà à l'école et je me retrouvais durant cinq années seule à la maison avec ma maman.
Nos mamans, dans la plupart des cas restaient au foyer et s'occupaient de leur ménage, des enfants et de leur mari. Les salaires n'étaient pas gros, mais elles rivalisaient d'astuces pour s'en sortir, et malgré les fins de mois difficiles, nous ne manquions de rien. En hiver, nous avions bien chaud dans la petite cuisine où nous étions tous réunis le soir. Chacun trouvait une occupation : papa lisait le journal, maman reprisait ou nous aidait à faire nos devoirs.  Il arrivait que nous jouions aux cartes (peut-être les samedis soirs). On écoutait de la musique sur un poste de radio que j'ai encore dans la cave. Papa commentait les informations ; nous n'étions pas toujours d'accord sur les fréquences à choisir. Mes grandes soeurs avaient déjà leurs préférences. 
Je trouvais ainsi la vie belle ... pendant mes cinq premières années .... ET PUIS un beau jour maman m'a emmenée en ville pour faire des achats  :  une nouvelle paire de chaussures, un petit cartable, un tablier, une trousse avec des crayons et des couleurs etc etc. 
Je sentais la menace depuis quelques temps ... on en parlait ... mais je faisais semblant de ne pas comprendre. Bref, c'était la RENTREE DES CLASSES . Et cette-fois ci j'étais concernée. Je ne sortais plus de la maison, je restais scotchée dans la cuisine, je voulais donner des coups de main à maman, tout était prétexte à faire durer la "sédentarité".
Puis vint le grand jour fatidique.
Je me rappelle, je m'accrochais à maman qui essayait de me raisonner. L'institutrice, une dame blonde très avenante, ne parvint pas non plus à me consoler. Je pleurais toutes les larmes de mon corps.
J'ai fini par céder... j'en avais mal au ventre ; ça a duré plusieurs jours. 
Mais j'ai bien sûr fini par comprendre ...
Les rentrées scolaires suivantes n'étaient pas aussi spectaculaires. J'étais d'ailleurs, je pense, une petite élève studieuse et assidue.
La maîtresse s'appelait Mademoiselle DILENSEGER ; je suis très contente de me rappeler de son nom.
C'était le premier grand chagrin de ma vie !!!

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PÂQUES ET LES NOUVELLES ROBES

BIENTÔT PÂQUES !!
L'hiver  tirait en longueur. Les journées restaient fraîches. Et pourtant maman préparait déjà "PÂQUES ". Les lapins grossissaient dans les clapiers, le vin était stocké dans la cave.  Les invitations étaient lancées (il y avait même une année chez nous une tante d'Amérique - eh oui !! -  c'était une soeur de ma grand'mère paternelle).
Une autre coutume voulait que nous soyons habillées de neuf en ce jour béni!!. Pour aller à la grand'messe et aussi parce qu'à Pâque il y avait donc immanquablement de la visite, un repas de fête et, après le repas,  la promenade digestive suivie d'une visite dans les familles proches, où nous nous rendions à pied.
Deux-trois semaines avant Pâques maman se rendait à Strasbourg acheter 'en gros' AUX COUPONS DE MULHOUSE du tissu qui était destiné à la confection des nouvelles robes. Maman avait une cousine qui habitait à côté de Strasbourg, qui était couturière et qui nous confectionnait donc les vêtements au meilleur tarif. Pour ma part, Les séances d'essayage étaient fixées aux jeudis puisque je n'avais pas classe. Mon arrière cousine, célibataire vivant avec sa maman (soeur de ma grand'mère 'tante Joséphine'dans une belle maison, me prêtait les jouets de son enfance. Je me rappelle, il y avait un vrai manège qui tournait avec de la musique : c'était magique !! et aussi des vieilles poupées très joliment habillées, que je n'osais pas vraiment toucher. Elle nous servait un goûter dans de la belle vaisselle en discutant avec maman de choses et d'autres. 

J'étais toujours un peu triste en rentrant chez moi ;  je n'ai jamais compris pourquoi !!!

Note : Mes soeurs et moi étions si jolies à Pâques que papa nous a  prises en photo.

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INAUGURATION de l'ECOLE

Le préfet de Strasbourg (Mr Cuttoli ?) me remercie. A l'extrème gauche le maire de Bischheim.

La nouvelle école
Dans un précédent message "après la guerre", je racontais l'histoire de nos pavillons provisoires où nous habitions jusqu'à la construction de grands immeubles (les blocs) .
Dans le "quartier provisoire" la mairie avait construit une église  "provisoire". C'était une bâtisse, située  au centre du "village",  divisée en deux parties : une destinée aux messes catholiques et l'autre partie aux cultes protestants. 
Il y avait également une école primaire (provisoire) : de la maternelle jusqu'en 3ème.  En 4ème nous sommes allées chez les soeurs Catholiques, un peu plus loin (Nous y allions en vélo). 
En même temps que les immeubles destinés à nous reloger, la mairie a construit une nouvelle grande école primaire.
L'inauguration a eu lieu en pleine année scolaire. J'étais probablement douée en poésie puisque la directrice, Madame Wagner,  m'a choisie pour réciter le compliment au Préfet de Strasbourg. J'étais très émue. Le texte était long :  des remerciements et des promesses. Je me suis acquittée de cette mission avec beaucoup de fierté. Je me souviens que le maire a discrètement essuyé une larme et j'ai eu droit à la bise du Préfet lorsque je lui ai remis un bouquet.

L'école était toute neuve et les maîtresses nous ont amenées au CEP armées des connaissances requises. Nous avons toutes réussi à décrocher ce diplôme. Ensuite nos routes se sont séparées.

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LE LIVRE DE POESIES

Mon livre de poésies que j'ai conservé - poème de ma cousine Marie-Thérèse

J'avais dix ans lorsque ma grande soeur m'a offert mon LIVRE DE POESIES.
Toutes les petites filles à l'époque possédaient un tel recueil ; il passait d'une main à l'autre et revenait chaque fois complété d'une nouvelle page : à droite la poésie, le poème ou une composition personnelle,  et sur la page de gauche nous collions les petites images destinées à cet effet : des angelots, des bouquets de roses, des petites filles modèles. Les plus assidues laissaient un dessin personnalisé. L'imagination n'avait pas de limites.
Et voici la poésie qui revenait le plus souvent :
J'aime la rose
la rose pour un jour, 
mais toi mon amie
je t'aime pour toujours.
Ayant déménagé plusieurs fois dans ma vie, j'ai perdu de vue toutes ces petites amies. Les copains d'avant m'aideront peut-être un jour à les retrouver.
J'ai très longtemps  oublié ce livre de poésies au fond d'un tiroir. Ce n'est que récemment que je l'ai redécouvert. En le feuilletant, j'ai eu l'immense surprise d'y trouver, en dernière page, un message de mon fils. C'est en cachette qu'il a composé un petit poème . Il était adolescent.

Les pages de mon livre de Poésies sont jaunies, je recolle de temps en temps les petites images, il a vraiment vieilli, mais il a une place privilégiée dans ma bibliothèque !!!
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LE POINT DE CROIX

☚    Mon "ouvrage" - j'avais 11 ans

Chez les soeurs-enseignantes à l'Ecole Primaire :
Durant trois années consécutives je fréquentais l'Ecole Primaire St-Laurent . Des soeurs catholiques dirigeaient l'établissements . Je me souviens donc spécialement des soeurs Eléonore,  Florentine et Delphine.
La soeur Eléonore était stricte et sévère mais pédagogue et juste. 
La soeur Delphine, douce et gentille, mais pas terriblement respectée.
La soeur Florentine, elle me laisse un souvenir très mitigé. C'était une religieuse près de la retraite. Je n'en suis pas si sûre, maintenant, étant donné que petites nous n'avons pas la même vision "des personnes âgées". J'émets donc des réserves. Si je la cite spécialement dans ce petit récit, c'est qu'elle nous a enseigné "LE TRAVAIL MANUEL". En effet, entre le tricot, le crochet, la broderie, le point de croix, nous n'avions que l'embarras du choix pour combler  nos moments d'inactivité. Prendre SON OUVRAGE entre deux leçons représentait une récompense, c'est-à-dire que, les plus studieuses qui rendaient leur exercice avant les autres, avaient le droit de prendre les aiguilles, le fil, le crochet etc . Une pochette en tissu contenant tous les éléments de l'OUVRAGE restait sous le pupitre et était donc ainsi toujours à portée de main.
Que de points de croix n'avons-nous pas alignés durant cette année-là. 
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lundi

LES MYRTILLES

Papa était "cheminot" et de ce fait nous voyagions gratuitement. Nous profitions d'une petite "micheline" qui nous amenait à STRASBOURG pour les déplacements exceptionnels :  pas de voiture, pas de frais de transport !!!
Et cela nous permettait également de faire de nombreuses excursions en train dans la vallée de la Bruche. Nous ne parlions pas de randonnées, le but était plutôt lucratif. C'était notamment, au mois de juillet, la récolte des myrtilles.
 Le dimanche matin, très tôt, des bandes entières se retrouvaient sur le quai de la gare et ensemble nous partions courageux et décidés. Les hommes portaient les seaux 'vides', le sac au dos plein de victuailles. On se réjouissait pour le pique-nique. Nous allions souvent au même endroit, là où, semble-t-il les myrtilles étaient bien plus grosses qu'ailleurs !!
Nous les enfants nous avions des gobelets en métal attachés par une ficelle autour de la taille. Lorsque ces petits récipients étaient remplis, nous allions les vider dans les seaux . Nos lèvres étaient violettes, même les parents se laissaient aller à goûter plus que de raison ces baies bien mûres et sucrées.
Le plus gros de la récolte provenait des activités du matin. La faim se faisant sentir, tout le monde s'installait sur les couvertures posées par terre. Maman déballait la salade de haricots préparée la veille et les côtelettes panées. Il y avait un peu de vin pour les hommes et les enfants avaient droit à la limonade. Les 'grands' discutaient joyeusement, comparaient la récolte à celle des  années précédentes. Un petit harmonica retrouvé au fond du sac accompagnait joyeusement les chants traditionnels typiques à la région : "Que notre Alsace est belle ...." - "La-haut sur la Montagne ...". Les plus téméraires retournaient dans les fourrés, les moins courageux se laissaient glisser dans un petit somme au son des oiseaux et du ruisseau qui serpentait le vallon.
Les seaux étaient remplis... et il fallait bien sûr retourner à la gare pour reprendre le train. La marche était souvent longue mais l'ambiance restait joyeuse. 
Nous en avons mangé des tartes aux myrtilles et l' inoubliable confiture qui nous faisait des bouches de monstres.
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APRES LA GUERRE

Nous habitions dans un quartier de maisons provisoires...
En effet, les gens sinistrés durant la guerre étaient relogés dans des petites maisons individuelles, le temps pour l'Etat de reconstruire de nouveaux immeubles.
Cette situation "provisoire" a duré quelques années mais nous avions une agréable 'vie de quartier'. Lorsque les immeubles se sont élevés à l'emplacement des cratères des bombes, nous étions tous bien tristes de devoir quitter nos "pavillons". Les habitants du quartier étaient très solidaires. Le bon bricoleur donnait un coup de main au moins agiles. Les veuves n'étaient pas livrées à elles-mêmes. Il y avait bien sûr des différents à règler de temps à autre, les arbitres étaient nommés d'office,  et la bagarre ne durait pas bien longtemps. Lors des fêtes de famille, de quartier ou autres festivités tout le monde se réconciliait, même les plus récalcitrants. Les soirées d'été nous nous retrouvions tous devant nos portes et les conversations allaient bon train. Les femmes échangeaient des recettes, parlaient de leurs maris ou de leurs enfants. Les hommes parlaient football, de leur travail ou arrosaient les plantations du petit jardin  derrière les maisonnettes. Tout le monde profitait de la fraîcheur de la nuit tombante et nous les enfants étions contents de veiller un peu plus tard.  Mais nous allions tout de même au lit à des heures raisonnables : nous n'avions pas la télé !!!  OUPS

LE BON VIEUX TEMPS ?  OUI JE PENSE ....

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LE PETIT BUFFET DE CUISINE

NOËL D'ANTAN
Il est bon de se rappeler, de temps en temps, nos Noël d'autrefois. Cette veillée se passait tout simplement, en famille. Je n'ai pas le souvenir d'un repas exceptionnel. Maman sortait les gâteaux (les bredele de Noël) et nous servait un malaga dans un petit verre. C'était un léger alcool, très sucré, qu'il ne nous était pas défendu de boire. Bien au contraire....
Le Père Noël passait dans le quartier. D'ailleurs, mon papa était, le plus souvent, désigné pour cette difficile mission. Il obtint une telle réputation qu'il dut, par la suite, faire le tour de tout le quartier pour le grand bonheur de mes petits copains.
Une année, ses chaussures sortant de dessous la "pélerine",  firent plâner le doute : Je ne comprenait pas pourquoi le Père-Noël avait les mêmes chaussures que mon papa. Mais sa grosse voix eut vite raison de mes hésitations. 
J'ai eu, ce Noël-là, le plus beau cadeau de ma vie :  Uu petit buffet de cuisine avec des portes vitrées, des tiroirs et, oh comble, une dînette en plastic. Eh oui déjà. Les assiettes étaient roses  décorées de petites  fleurs rouges. Quel cadeau !!!
En plus, c'était mon papa qui a fabriqué lui-même ce jouet. Je l'ai appris plus tard... Il était très très bricoleur. Il savait tout faire, un véritable génie.

Je dois à ce cadeau le souvenir d'intenses  moments de bonheur. Le  buffet est encore chez moi et mes petites filles s'en servent lorsqu'elles viennent me voir.
Nota : Il n'a plus les vitres aux portes du haut,  j'ai dû les remplacer par du fin grillage.
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AU JARDIN AVEC MAMAN

J'étais une fillette plutôt obéissante et disciplinée, probablement la joie de mes parents. Peut-être un peu gâtée. J'étais la "dernière" de trois filles. Mes grandes soeurs avaient 9 et 6 ans de plus que moi.
Pendant qu'elles allaient à l'école, je me retrouvais seule avec ma maman. Elle m'emmenait partout. Lorsqu'elle allait au jardin cueillir les fruits ou les légumes elle prenait le vélo. Papa avait "bricolé" un support spécial sur le porte-bagages, et souvent ma petite copine"MALOU" m'accompagnait ;  nous étions installées derrière maman, serrées contre elle.  Situation périlleuse et  inconfortable, mais le bonheur était à l'arrivée. Que de jeux dans ce jardin  !!! Nous avions des indigestions de tomates, des overdoses de fraises. Les limaces terminaient dans des boîtes d'allumettes avec une feuille de salade. Elles étaient baptisées et adoptées.
Même les doryphores ne nous rebutaient pas. Nous avions un vieux verre à confiture contenant du pétrole et  ces petites bêtes malfaisantes, que nous "cueillions" sur les plants de pommes de terre,  terminaient leur courte vie dans le liquide mortel.
Le temps que maman récolte les haricots (des lignes et des lignes - de quoi faire des conserves pour tout l'hiver), enlève les mauvaises herbes, sarcle entre les légumes et les salades,  et déjà c'était l'heure de rentrer. Nous avions épuisé tous les jeux et après un petit goûter de pain et de barres de chocolat,  installées sur une couverture dans l'herbe, nous étions bien contentes de retourner à la maison.
JUSQU'A LA PROCHAINE SORTIE EN VELO AVEC MAMAN

Nota : j'ai la chance d'avoir moi-même un potager que j'entretiens avec amour et passion.  Ne reproduit-on pas les schémas de son enfance ?
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TENDRESSE ?


mais traumatisme ? pas si sûr ...
Nous étions une bande de petites copines, toujours dans la rue, ou presque .. Nous n'avions ni ordinateurs, ni notre chambre personnelle. Quelques jouets : un "baigneur", un "tricotin" , des billes ... et on jouait sur le trottoir. Les plus grands organisaient de temps en temps des "jeux de piste" qui consistaient à tracer un itinéraire fléché sur lequel nous devions retrouver des messages . Ces billets, souvent des petits mots gentils ou des suggestions à demi-voilées,   provenant des  garçons de la bande, éveillaient en nous de tendres émois . Nos premiers amours. 
Nos corps s'éveillaient déjà et de tendres sensations nous agitaient. Tout ceci nous amenait bien sûr, et ce comportement est certainement vieux comme le monde, à nous câliner entre fillettes. Tant et si bien, qu'un beau jour, une voisine à l'affût  nous surprit lors d'échanges "amoureux". Bien "intentionnée" elle ne manqua pas d'aller partager son indignation avec nos mamans respectives.
Une bonne fessée s'en suivit, dont nous devions nous souvenir.
Curieux non ? le premier souvenir qui m'est venu à l'esprit
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